Association pour la protection et la mise en valeur de Calvisson et de la Vaunage
20 Juillet 2022
Il est un coin charmant, un des plus beaux de France,
Dans notre cher Midi, en bordure de mer,
Où les étangs nombreux que le mistral balance
Forment une merveille aux yeux de l'univers.
Dans cette immense plaine, l'air est limpide et pur.
C'est la Petite Camargue, ses bois et ses étangs
D'un silence complet, tout est tranquille et sûr
Où la nature inspire les plus beaux sentiments.
Recouvrant par leurs eaux de très grandes surfaces
Ces étangs magnifiques ont tous des noms charmants :
Icard, Rhée longue, Le Cabri, Les fourneaux, Boniface,
Roland, La Grande Gorgue, Amareou, Le Roi et le Layran.
C'est de cette Camargue que je veux te parler,
Cette terre puissante, vierge dans ses espaces
Où le mistral emporte ses sables si légers,
Où les pins parasols sur de grandes surfaces
Couvrent tous les îlots, qu'entourent les étangs
Où vivent et s'ébattent des milliers de flamants.
Dans ses bois somptueux tu trouveras sans cesse
De quoi t'émerveiller, et te surprendre aussi.
La nature t'enchante, te prend et ses caresses
Te font tout oublier, chagrins, peines et soucis.
Fais une ample moisson en cueillant au hasard
Le fruit de ses merveilles, pour transcrire plus tard.
Les aiguilles des pins, brûlées par le soleil,
Qui tombent à l'automne et recouvrent le sable
Forment un fit moelleux, et combien agréable
Où ton corps au repos, mais l'esprit en éveil,
Écoute et voit passer lapins, lièvres ou faisans,
Se succédant sans cesse, c'est un enchantement,
Prêt à sacrifier et ton âme et ta vie,
Pour la sauver de ceux qui veulent la violer,
Tu resteras fidèle à ta plus tendre amie
Qui s'est donnée à toi, sans jamais rien cacher.
Ton cœur lui appartient, et malgré qu'on te nargue,
Garde tout ton amour, à ta chère Camargue.
Après ce court séjour, le cœur plein de tristesse
Tu quitteras ces lieux, pour revenir un jour
Comme un amant craintif, jaloux de sa maîtresse,
Tu veilleras sur elle, pour garder son amour.
Si le danger menace sa beauté, sa vertu,
La belle connaîtra un défenseur de plus.
Marcel ALAUZEN
Dans « Recueil de poèmes de la Petite Camargue » (chez l'auteur, 1972)