Association pour la protection et la mise en valeur de Calvisson et de la Vaunage

APROMICAV CALVISSON

GÉNÉRAL CHARLES JOURNÈS (1909-2005)

Charles JOURNÈS est né à Calvisson le 8 novembre 1909. Il était l'aîné de quatre enfants.

Son père Fernand JOURNÈS, jeune polytechnicien, officier des dragons est mort à 36 ans à Beauséjour.
Sa mère Anne-Madeleine était née MEJEAN.

Après l'école primaire à Calvisson, au lycée à Nîmes il obtient un bac scientifique.

Accepté à l'école militaire de Saint-Cyr il en sort officier, sous-lieutenant.

Affecté au 504ème régiment de cavalerie à Valence il devient lieutenant. Il se marie le 7 avril 1934 à Chambéry avec Simone MONTMEJEAN jeune violoniste avec qui il va former un couple très uni.

En 1935, leur fille Monique naît à Valence suivie par son frère Jean en 1937.

Nommé à Nice en 1939, il sera membre de la commission d'armistice? toujours à Nice en 1945.

Cette année-là naît le petit dernier : François.

Cette même année 1945 il est nommé à Paris au service de l'armement où il va s'occuper en particulier du char « Paton ».

Parallèlement il suit les cours de l'école supérieure d'électricité, Supelec, d'où il sortira ingénieur en 1947.

A partir de 1950 il va être affecté tour à tour en tant que commandant dans plusieurs villes allemandes, Baden-Baden, Spire, Mayence, au titre de l'armée d'occupation.

1955 voit son retour à Paris à l'état-major de l'armée où il est nommé colonel à la section antichars à Saint-Thomas d'Aquin.

Puis il part volontaire, en Algérie où la guerre sévit. Il y commande un régiment de chars à Duvivier, à la frontière algéro-tunisienne, chargé de protéger un barrage électrifié dénommé ligne Morice qui protège la frontière.

En 1959 il est de retour à Paris à l'état-major.

En 1965 il est nommé général de brigade. Mis à la retraite en 1965 selon la tradition militaire, il devient professeur de mathématiques dans un collège de Saint-Mandé, en région parisienne puis au lycée Charlemagne, pendant sept ans.

Charles JOURNÈS et son épouse reviennent habiter à Calvisson en 1975.

A Calvisson :

Ils aimaient beaucoup Calvisson, d'ailleurs l'un des chars de son régiment avait été baptisé « CALVISSON ». Il était très chaleureux avec les calvissonnais qu'il affectionnait particulièrement. Il avait acheté un mazet route de Saint-Étienne-d'Escattes qu'il adorait et où il passait de longues heures à la création d'un jardin, à la construction en pierres sèches (murs, murets, mazet).

Il a également participé à la restauration de sa maison.

Outre le métier des armes, la maison et le mazet, il avait d'autres passions: les mathématiques (il résolvait des problèmes pour se distraire), il s'intéressait à l'astronomie, à L'histoire, particulièrement la période Cathare.

Il avait réalisé un relevé topographique de la Vaunage construisant avec l'aide de ses enfants des repaires en pierres sèches notamment aux sommets d'Artillon et de la Queyrole.

Jusqu'à ses 92 ans il fut un marcheur infatigable.

Il lui arrivait de servir la liturgie au temple de Calvisson.

C'était un grand lecteur, goûtant la poésie, de plus il possédait une mémoire éléphantesque. Il est décédé en 2005, chez lui, à 96 ans.

En conclusion sa fille Monique nous dira avec émotion que « c'était un très bon père de famille ».

 

 

LA MAISON DU GÉNÉRAL et de Mme JOURNÈS

 

La maison du Général ]OURNES n'est pas de celles qui passent inaperçues. Située à mi-hauteur dans la Grand-rue, du côté droit en montant, elle arbore fièrement ses 15 ouvertures sur la rue (porte d'entrée, 14 fenêtres) sur trois niveaux. Elle s'organise autour d'une cour intérieure arborée et s'étend jusqu'à la rue Hugues. Son emprise au sol est de 400 m2. La surface totale bâtie est de 800 m2 environ. Le corps principal de la maison est desservi par un esca­lier majestueux.

L'histoire de la maison

Les actes notariés qui ont pu être retrouvés remontent à la fin du XVIIIème siècle.

Le 24 décembre 1790 Antoine NOURRIT, avocat de profession, hérite de la maison de son oncle Auguste MARAUGER. Antoine NOURRIT va ensuite la vendre à Pierre Antoine GILLY le 15 août 1816.

Étienne Antoine GILLY-BLANC va en hériter le 10 novembre 1839. Il possède non seulement la maison de maître mais aussi la maison qui lui fait face dans la rue Hugues (maison qui bénéficie d'une sortie par un grand portail dans la rue Barratier) ainsi que 28 hectares plantés de vignes, de céréales et d'oliviers. Il est un agriculteur à la tête d'une propriété importante.

A partir des années 1870, où le phylloxéra (puceron ravageur de la vigne) sévit, le vignoble et les viticulteurs souffrent.

Une période de gel intense s'ajoutant, Étienne Antoine GILLY-BLANC se retrouve durant trois ans sans production et ainsi sans ressources. Ce qui fut le cas également pour de nombreux agriculteurs.

Le 31 juillet 1899 l'ensemble de la propriété est saisie et vendue.

Elle est achetée par un dénommé PAILLEZ, propriétaire à Montpellier mais «acquise avec faculté d'élire commande» ce qui signifiait que le sieur PAILLEZ pouvait la revendre dans les 24 heures et que probablement il avait servi de prête-noms.

Qui en devient le réel propriétaire ? Mystère !

GÉNÉRAL CHARLES JOURNÈS (1909-2005)GÉNÉRAL CHARLES JOURNÈS (1909-2005)GÉNÉRAL CHARLES JOURNÈS (1909-2005)

Une cinquantaine d'années plus tard nous savons qu'elle appartenait à Mr ANDRÉ qui était alors responsable de l'observatoire de Paris. En 1941 ou 1942 il va la vendre à Marie Henriette de BOURDAGE épouse MONTME]EAN associée à son gendre Charles ]OURNÈS.

Marie Henriette de BOURDAGE était la fille de Clarisse GILLY et de Josué de BOURDAGE.

Clarisse GILLY n'était autre que la fille de Étienne Antoine GILLY-­BLANC ancien propriétaire de la maison.

Ainsi donc ,deux générations plus tard, la maison redevenait la propriété de la même famille.

En 1899 avant que la maison ne soit saisie et vendue, Clarisse GILLY, épouse de BOURDAGE, y vivait avec ses deux filles Marie Henriette et Alice.

Parties habiter à Nîmes, rue Cité Foule, elles avaient pris un pied-à-terre à Calvisson, rue Paloquine où elles venaient en vacances.

Marie- Henriette qui avait vécu dans cette maison enfant y revenait à sa maturité avec la complicité de son gendre Charles ]OURNÈS.

Ce dernier l'a laissée en héritage à ses enfants.

Sa fille aînée Monique PERRAULT de JOTEMPS née JOURNÈS en est devenu la propriétaire.

Cette belle maison a-t-elle appartenu au Marquis de Calvisson?

La question reste posée.

 

Rencontre in situ avec

Monique PERRAULT de JOTEMPS et et Michel PALMIERI son cousin.

Alain A VESQUE le 15 septembre 2015

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