Association pour la protection et la mise en valeur de Calvisson et de la Vaunage
13 Juin 2024
L'origine du mot Vaunage vient de l'adaptation française de l'occitan Vau Najas qui signifie « Vallée de Nages ».
La Vaunage est une combe creusée dans le plateau des Garrigues finissant où coule le Rhôny. Cette dépression, encadrée de collines en amphithéâtre dépassant légèrement par endroits les 200 mètres d'altitude à l'ouest et au nord (point culminant situé sur le plateau de la Liquière à 215 mètres ; point le moins élevé, sortie du Rhôny au Pascalet près de Vergèze, environ 20 mètres) et aux pentes abruptes, est quasiment fermée.
Elle ne communique facilement avec l'extérieur que par 4 passages : l'un au nord-est, vers Nîmes, au col de Caveirac. Le second se trouve au sud, vers Vergèze et la plaine du Vistre, en direction de la mer (ancien chemin « poissonnier » ou « du sel »), par lequel s'échappe le Rhôny. Le troisième à l'ouest, en direction de Sommières, 3 kilomètres après le village de Congénies au niveau de l'ancienne gare de Junas-Aujargues sans oublier une autre « cluse », plus modeste, qui draine le « vallat de Lissac » devenant « rieu d'Aubais » au sud-ouest de Congénies.
Cette situation enclavée d'un point de vue géographique confère à cette microrégion un fort sentiment identitaire.
Situé entre les villes de Sommières et de Nîmes, dans le département du Gard cet espace est constitué d'une plaine principale, autour de laquelle s'articulent de nombreuses collines. Les neuf communes qui en font partie sont d'est en ouest :
👉 Calvisson (dont dépendent les hameaux de Sinsans et de Bizac)
👉 Caveirac
👉 Clarensac
👉 Langlade
👉 Saint-Dionisy
👉 Nages-et-Solorgues
👉 Boissières
👉 Saint-Côme-et-Maruéjols
👉 Congénies
Plus largement, les villages d'Aigues-Vives, de Junas, d'Aujargues, d'Aubais et de Villevieille sont parfois considérés comme appartenant au même espace culturel. Est aussi considérée dans certains textes comme faisant partie de la Vaunage la commune de Gallargues-le-Montueux.
L'origine du mot Vaunage vient de l'adaptation française de l'occitan Vau Najas qui signifie « Vallée de Nages ».
L'établissement d'un réseau de communication participe à la politique d'aménagement du territoire d'un gouvernement - qu'il soit national ou régional, il obéit donc à la logique de l'économie des échanges, avec son corollaire : le financement. Son étude fait cependant ressortir d'autres aspects. C'est ainsi qu'au XVIIIe siècle, dans notre région, la préoccupation du maintien de l'ordre conduisit, en particulier, à créer des chemins permettant l'acheminement des troupes. A la même période, se font jour des méthodes innovantes de construction et d'entretien des chaussées. C'est par son organisation, son fonctionnement et la politique qui les anime que peut être approchée la question des voies de communication en Vaunage, au XVIIIe siècle.
La Vaunage ne communique facilement avec l'extérieur que par 4 passages : l'un au nord-est, vers Nîmes, au col de Caveirac. Le second se trouve au sud, vers Vergèze et la plaine du Vistre, en direction de la mer (ancien chemin « poissonnier » ou « du sel »), par lequel s'échappe le Rhôny. Le troisième à l'ouest, en direction de Sommières, 3 kilomètres après le village de Congénies au niveau de l'ancienne gare de Junas-Aujargues sans oublier une autre « cluse », plus modeste, qui draine le « vallat de Lissac » devenant « rieu d'Aubais » au sud-ouest de Congénies. Cette situation enclavée d'un point de vue géographique confère à cette microrégion un fort sentiment identitaire.
Congénies fut desservie par la ligne de chemin de fer Nîmes - Le Vigan de 1882 à 1970. La gare fut inaugurée le 30 octobre 1882 à l'occasion de la mise en service du tronçon ferroviaire Nîmes-Sommières et de celui de Sommières à Montpellier. Le 18 janvier 1970, malgré une forte mobilisation des élus locaux, notamment du maire de Congénies, Charles Bouet, également conseiller général du canton de Sommières, la ligne fut fermée au trafic voyageurs. Quelques trains de marchandises continuèrent la desserte du Vigan, via Congénies, jusqu'au 30 avril 1987. Des autorails panoramiques sillonèrent la ligne de 1983 à 1987 à l'occasion d'ultimes voyages. Les inondations catastrophiques du 3 octobre 1988 ayant détruit plusieurs tronçons de la voie ferrée entre Caveirac et Nîmes, la ligne est définitivement déclassée et les rails sont déposés en 1994. « Réseau Ferré de France » vend l'emprise de l'ancienne ligne au conseil général du Gard en 2001. De 2004 à 2006, une "voie verte" entre Caveirac et Sommières., sera aménagée.
La voie verte (tracé de l'ancienne voie de chemin de fer) traversant La Vaunage de Nîmes à Sommières. Quelques arbres ont poussé entre les rails restants.
Le chef Camisard Jean Cavalier, au début du XVIIIe siècle, l'appelait la « petite Chanaan », tout comme les Quakers de Congénies au XIXe siècle, qualificatif repris par André Chamson dans la Superbe.
Ce petit pays à vocation agricole à l'origine (viticulture et oléiculture) est tellement imprégné d'histoire qu'on a pu dénombrer plusieurs centaines de sites, gisements, établissements archéologiques sur l'ensemble de ses 10 000 hectares.
Cette vallée très favorable est peuplée régulièrement depuis le milieu du Néolithique comme en atteste le menhir de Congénies datant d'environ 2500 av J.C. Sept oppidums connus à ce jour, peuplés notamment par les Volques, furent bâtis et occupés du VIIIe siècle av. J.-C. au Ier siècle ap. J.-C. :
• Oppidum de Nages-et-Solorgues ; sur la commune du même nom ;
• Oppidum de Roque de Viou, sur la commune de Saint-Dionisy, voisin de Nages ;
• Oppidum de la Liquière, sur le plateau au-dessus du hameau de Sinsans, sur la commune de Calvisson ;
• Oppidum de la Font du Coucou au-dessus de Calvisson ; massif de la Liquière ;
• Oppidum du Roc de Gachone au-dessus de Calvisson et qui porte aujourd'hui trois moulins ;
• Opiddum (probable) du Puech de Monceau entre Congénies et Calvisson avec mention possible d'un des plus anciens moulins à vent de France au début du XIIe siècle ;
• Oppidum de Mauressip ou « Mouressipe », sur la commune de Saint-Côme-et-Maruéjols au sommet duquel on peut voir encore les soubassements d'une tour que l'on dit grecque.
L'oppidum de Nages demeure celui qui a laissé les plus importantes traces archéologiques.
Historiquement, cette région est très marquée par son passé de forte résistance protestante qui la rapproche de la culture cévenole. On note même à Congénies la présence d'une de la plus ancienne communauté quaker de France (1788) avec une maison d"assemblée et un cimetière à l'anglaise.
De beaux châteaux médiévaux dominent la plaine Boissières et les ruines de l'ancien château des Nogaret à Calvisson ou encore l'ancien domaine médiéval de Livières, entouré de douves et transformé en mas agricole au XIXe siècle. Les autres châteaux sont plus récents (Château de Caveirac, XVIIe siècle avec ses magnifiques toitures vernissées « à la française » ou sont en fait de très belles bâtisses provençales, des bastides ou de grands mas comme les « châteaux » de Calvisson, de Clarensac, de Saint-Côme, le Château de Langlade.
La tradition taurine et camarguaise de la bouvine est très présente dans les alentours depuis plus de 200 ans.
D'après les derniers recensements (1999, 2005, 2007), la population de la Vaunage est de 18 013 habitants, répartis dans ses neuf communes.
Elle est en constante augmentation mais tend désormais à ralentir. Cependant, l'on devrait approcher la barre importante des 20 000 habitants pour ces 9 communes lors du recensement de 2010.
• Boissières : 481 hab et 380 ha
• Calvisson : 4 588 hab et 2.897 ha
• Caveirac : 3 860 hab et 1 479 ha
• Clarensac : 3 460 hab et 1 449 ha
• Congénies : 1 530 hab et 864 ha
• Langlade : 1 834 hab et 900 ha • Nages-et-Solorgues : 1 317 hab et 618 ha
• Saint-Côme-et-Maruéjols : 570 hab et 1 400 ha
• Saint-Dionisy : 885 hab et 342 ha Les neuf communes de la plaine de la Vaunage ont ainsi une superficie d'environ 10 000 hectares.
• Tony Dombre - Homme politique
• Gaston Doumergue - Président de la République
• Maurice Agulhon - Historien
• Hubert Rouger
• Nimeño II - Christian Montcouquiol - Matador nîmois
• Guillaume de Nogaret - Conseiller du roi Philippe IV le Bel
• Raymonde Anna Rey - Écrivaine
• Maurice Aliger - Historien, archéologue
• Raoul Stéphan
• Jean-Marc Roger, préhistorien, à l'origine de l'Association Maurice-Aliger en 1994
Sources :
Les Oppida de la Vaunage, du VIIIe au IIIe siècle av. J.-C. Dossier réalisé par Geneviève Paillet, Hélène Peyre, Ghislaine Richard, sous la dir. de Maryse Clary, avec l'aide scientifique de Michel Py, Editions CNDP, Nîmes, 1986, (ISBN 9037-60-431-5).
L'ensemble des ouvrages publiés par l'historien autodidacte Maurice Aliger (1913-1993) dont l'œuvre de recherche est poursuivie par l'association Maurice Aliger depuis 1994 fondée par Jean-Marc Roger.
Relecture : Lysiane et Christian Letellier
Si vous êtes intéressé par les recherches archéologiques réalisées en Vaunage vous pouvez télécharger gratuitement le fichier « Archéologie du midi médiéval - La Vaunage »
La Vaunage du IIIe siècle au milieu du XIIe siècle. Habitat et occupation des sols - Persée
RCHEOLOGIEDl MIDI MEDIEVAL- TOME V- 1W LA VAUNAGE DU IIP SIECLE AU MILIEU DU XIIe SIECLE. HABITAT ET OCCUPATION DES SOLS Anne PARODI*, Claude RA YNA UD* et J.M. ROGER* * Keywords L'étude de la ...
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