Association pour la protection et la mise en valeur de Calvisson et de la Vaunage

APROMICAV CALVISSON

LES BORNES MILLIAIRES DU GARD

Les bornes milliaires de l'antiquité ont été placées, par les Romains (*), sur les routes qu’ils ont fait construire ou réparer sur le territoire actuel du département du Gard. Quoiqu’en grande partie détruites ou perdues depuis longtemps, subsistent cependant encore en nombre assez considérable ; et, malgré les dégradations que plusieurs d'entre elles ont malheureusement subies, on peut néanmoins les étudier toutes avec un égal avantage.

(*) Rappelons que le mille romain vaut mille pas = 1481,45 m soit 2222 m pour la lieue gauloise d'un mille et demi.
 

Carte de la Gaulle sous César  -  Carte des bornes miliaires de la gaulle  -  Carte routière romaineCarte de la Gaulle sous César  -  Carte des bornes miliaires de la gaulle  -  Carte routière romaineCarte de la Gaulle sous César  -  Carte des bornes miliaires de la gaulle  -  Carte routière romaine

Carte de la Gaulle sous César - Carte des bornes miliaires de la gaulle - Carte routière romaine

La via Domitia, portion gardoise - Plan dressé en 1876 par Auguste AURÈS.

La via Domitia, portion gardoise - Plan dressé en 1876 par Auguste AURÈS.


Successivement employées à divers usages, elles sont aujourd'hui plus ou moins éloignées de leurs emplacements primitifs, et très peu restent encore debout à leur ancienne place. La plus grande partie de celles qui sont parvenues jusqu'à nous provient d'une importante fraction de la voie romaine construite, sous la république, entre Empurias* et le Rhône , pour assurer le passage des armées qui se rendaient d'Italie en Espagne. Désignée, quelque temps après son établissement, sous le nom de voie Domitienne, à la suite d'une réparation considérable que Domitius Ahénobarbus y avait fait exécuter, vers l'an de Rome 633 (121 ans avant J .-C.), cette ancienne voie, avant de recevoir, à une époque plus rapprochée de nous, le nom particulier de Cami de la Mouneda (chemin de la Monnaie), qu'elle conserve encore dans quelques localités, avait été munie, par l'administration romaine, de cinq séries de bornes milliaires parfaitement distinctes l'une de l'autre et se rapportant chacune à une époque différente.
 

* Empurias est un antique site gréco-romain situé à proximité de L'Escala, sur la Costa Brava en Espagne. La cité grecque a été fondée vers -600 av. JC par des colons phocéens. Elle sera ensuite occupée par les romains qui la développeront. La ville atteint son apogée aux 1er et IIè siècle. Elle est détruite vers la fin du IIIème par une invasion Wisigoth. Plus tard des moines fondèrent un monastère sur le site, devenu l'actuel musée.
 

Tracé de la voie domitienne  - monnaies gauloises trouvées sur les chemins - Borne milliaire d'UchaudTracé de la voie domitienne  - monnaies gauloises trouvées sur les chemins - Borne milliaire d'Uchaud
Tracé de la voie domitienne  - monnaies gauloises trouvées sur les chemins - Borne milliaire d'UchaudTracé de la voie domitienne  - monnaies gauloises trouvées sur les chemins - Borne milliaire d'Uchaud

Tracé de la voie domitienne - monnaies gauloises trouvées sur les chemins - Borne milliaire d'Uchaud


Les inscriptions des milliaires d’Auguste et de Tibère sont simplement gravées dans le haut des faces antérieures de ces milliaires, sans y être accompagnées d'aucun encadrement, ni d'aucun ornement quelconque, tandis que celles des milliaires de Claude et d’Antonin se trouvent, au contraire, placées dans des enfoncements quadrangulaires qui ont, pour le premier de ces empereurs, plus de largeur que de hauteur, et pour le second, plus de hauteur que de largeur, la partie comprise entre Ambrussum et Nîmes, et une hauteur rigoureusement égale à la largeur entre Nîmes et Beaucaire. Les milliaires anépigraphes* et ceux d'Auguste n'ont jamais porté de numéros d'ordre, tandis que ceux de Tibère sont tous numérotés suivant deux séries distinctes : l'une, commençant à Narbonne et venant aboutir à Nîmes, au milliaire central de la porte d'Auguste, où finit cette première série; et l'autre ayant son origine à la porte d'Auguste et se dirigeant ensuite vers Arles, en passant par Beaucaire; ce qui fait que les numéros d'ordre de ces deux séries se trouvaient établis, en raison sans doute de l'importance exceptionnelle que la ville de Narbonne avait alors, en sens inverse de la direction adoptée pour la rédaction de l'itinéraire d'Antonin, sur lequel le parcours des voies antiques du littoral de la Gaule est toujours marqué, comme on le sait, en allant d'Italie en Espagne.

On trouve également une borne anépigraphe*, isolée le long d'un chemin, à Aigues-Vives (près de Calvisson).

Merci à Alain Avesque qui nous a signalé la présence de cette borne.

* Qui est sans titre, sans inscription, en parlant d'un monument, d'une monnaie ou d'un sceau.

 

Les 3 bornes anépigraphes de Beaucaire et celle d'Aigues-Vives-(Calvisson) - Auguste et TibèreLes 3 bornes anépigraphes de Beaucaire et celle d'Aigues-Vives-(Calvisson) - Auguste et Tibère
Les 3 bornes anépigraphes de Beaucaire et celle d'Aigues-Vives-(Calvisson) - Auguste et TibèreLes 3 bornes anépigraphes de Beaucaire et celle d'Aigues-Vives-(Calvisson) - Auguste et Tibère

Les 3 bornes anépigraphes de Beaucaire et celle d'Aigues-Vives-(Calvisson) - Auguste et Tibère


Les milliaires d’Antonin sont numérotés, comme ceux de Tibère, suivant deux séries distinctes, dont le point de division se trouve toujours placé à Nîmes, au milliaire central de la porte d’Auguste ; mais ces deux séries, au lieu d'être dirigées, comme celles de Tibère, dans le même sens, sont, au contraire, établies en sens inverse l'une de l'autre; car elles commencent toutes les deux à Nîmes, pour aller ensuite, l'une vers Narbonne et l'autre vers Beaucaire; de sorte que les bornages de Tibère et d' Antonin diffèrent complétement l'un de l'autre entre Nîmes et Narbonne et sont identiques entre Nîmes et Beaucaire. Quant aux milliaires de Claude, ceux en assez grand nombre qui sont parvenus jusqu'à nous ils ne portent ordinairement aucune indication numérale, et par conséquent il semble permis de croire que ces milliaires placés, comme on l'a déjà vu, neuf ou dix ans seulement après ceux de Tibère, n'ont pas été numérotés à l'époque de leur premier établissement. Un seul cependant a été exceptionnellement pourvu, ainsi qu'on le verra plus tard, d'un numéro d'ordre correspondant à la série de Tibère, et il semble permis d'en conclure que ce numéro n'a été ajouté qu'après coup, pour remplacer celui qui existait antérieurement 'sur une borne de Tibère accidentellement détruite.
 

Borne d'Antonin Antonin et monnaies romaine souvent découvertes à proximité des bornesBorne d'Antonin Antonin et monnaies romaine souvent découvertes à proximité des bornesBorne d'Antonin Antonin et monnaies romaine souvent découvertes à proximité des bornes

Borne d'Antonin Antonin et monnaies romaine souvent découvertes à proximité des bornes


A un autre point de vue, comme les anciens itinéraires nous apprennent qu'on comptait autrefois une distance de 30 milles entre Substantion(*) et Nîmes, il en résulte qu'il y avait, entre ces deux localités, 29 emplacements de bornes milliaires numérotés· de LXII à LXXXX sous le règne de Tibère et de I à XXVIII sous celui d' Antonin; de plus, comme la distance comprise entre Nîmes et le Vidourle est un peu supérieure à celle qui existe entre cette même rivière et Substantion, il est facile de comprendre que la borne centrale, portant le n° LXXVI de la série de Tibère, ou, ce qui est la même chose, le n° XV de celle d' Antonin, au lieu de se trouver exactement au milieu du pont du Vidourle, devait être, au contraire, placée sur la rive gauche de cette rivière, c'est-à-dire sur le territoire de Gallargues, et par conséquent dans le département du Gard; ce qui ne laissait, en définitive, sur le territoire du département de l'Hérault, que 14 emplacements de bornes milliaires, quand il y en avait 15 sur celui du Gard.

(*) Substantion, en latin, Sextantio, est une ancienne cité dont les vestiges se trouvent aujourd'hui sur la commune de Castelnau-le-Lez.
 

Milliaire de Tibere à Ambrussum  -  milliaire d'Antonin à Manduel et sa situation.Milliaire de Tibere à Ambrussum  -  milliaire d'Antonin à Manduel et sa situation.
Milliaire de Tibere à Ambrussum  -  milliaire d'Antonin à Manduel et sa situation.

Milliaire de Tibere à Ambrussum - milliaire d'Antonin à Manduel et sa situation.


Ces 15 emplacements étaient numérotés, dans la série de Tibère, du n° LXXVI au n° LXXXX, et dans celle d'Antonin, du n° I au n° XV; le milliaire n° LXXVI de la première série et le n° XV de la seconde se trouvant, comme nous venons de le voire, l'un à côté de l'autre, entre Gallargues et Ambrussum , aux abords et très près du pont du Vidourle, tandis que le n° LXXXX de la première série était réuni, du côté de Nimes, au numéro I de la seconde, à 1 mille de distance de la porte d'Auguste ; en dernier lieu, comme les divers bornages qui concouraient à Nimes avaient tous leur point de départ ou leur point d'arrivée devant cette porte, on admet généralement que la colonne engagée au milieu de sa façade extérieure y tenait la place d'un milliaire et y indiquait à la fois la fin du LXXXX 1er mille de la première série de Tibère et l'origine de la seconde série de cet empereur, aussi bien que celle des deux bornages d' Antonin ; ce qui permet de croire qu'il n'a jamais été placé, en cet endroit, aucune borne milliaire proprement dite.

Pour ce qui concerne la portion de la voie Domitienne comprise entre Nîmes et Beaucaire, on commettrait une grave erreur, si l'on adoptait l'affirmation que la longueur de cette portion de route était considérée autrefois comme ayant 14 milles seulement, contrairement aux indications des anciens itinéraires, qui portent cette longueur à 15 milles. Il ne faut donc pas regarder le XIIIe milliaire de cette portion de route comme étant le dernier; et la vérité est, au contraire, qu'une distance totale de plus de deux milles romains existe, à vol d'oiseau, entre ce XIIIe milliaire, encore debout sur son ancien emplacement, et l'enceinte même de la ville de Beaucaire ; de sorte qu'il y avait nécessairement, entre Nimes et Beaucaire, comme entre Nimes et Ambrussum, et pour le même motif, 15 emplacements de bornes milliaires, situés, le 1er du côté de Nîmes, à un rnille de distance de la porte d'Auguste, et le XVe très près de Beaucaire, un peu avant d'y arriver.
 

Numérotation des bornes sur la voie domitienne - Borne entre Valence et Nîmes hors voie domitienne - Les bornes de Beucaire. et le pont Ambroix à AmbrussumNumérotation des bornes sur la voie domitienne - Borne entre Valence et Nîmes hors voie domitienne - Les bornes de Beucaire. et le pont Ambroix à AmbrussumNumérotation des bornes sur la voie domitienne - Borne entre Valence et Nîmes hors voie domitienne - Les bornes de Beucaire. et le pont Ambroix à Ambrussum
Numérotation des bornes sur la voie domitienne - Borne entre Valence et Nîmes hors voie domitienne - Les bornes de Beucaire. et le pont Ambroix à Ambrussum

Numérotation des bornes sur la voie domitienne - Borne entre Valence et Nîmes hors voie domitienne - Les bornes de Beucaire. et le pont Ambroix à Ambrussum


Il est donc nécessaire, après avoir compté, 15 emplacements de bornes nlilliaires entre Nimes et le Vidourle, sur une longueur de 15 milles, d'en compter aussi 15 autres, sur une égale longueur, entre Nimes et Beaucaire, non compris, bien entendu, le milliaire exceptionnel de la porte d'Auguste. Ces divers emplacements peuvent être marqués, avec une grande exactitude, sur une carte, en y portant, au compas, sur le tracé de la voie Domitienne, à partir de la porte d'Auguste et des deux côtés de cette porte, 15 intervalles successifs ayant exactement chacun un mille de longueur ;  jusqu'à Arles, en laissant à sa gauche la ville de Beaucaire , où elle ne pénétrat pas, alors que cela résulte des considérations exposées. Quoique la vérité de cette assertion ne soit plus contestable aujourd'hui, il semble cependant assez difficile de comprendre l'absence complète de tous les milliaires de la portion de route comprise entre Beaucaire et Arles , quarnd il en reste encore un si grand nombre provenant des deux autres parties de la voie Domienne mais cette anomalie , si étrange qu'elle puisse paraitre au premier abord, est pourtant bien naturelle au fond, et bien facile à expliquer, quand on sait que la section de Beaucaire à Arles était autrefois établie sur la rive même du Rhône, qui n'était pas alors protégée par des digues, ce qui permettait aux inondations de ce fleuve de modifier profondément le sol sur lequel la voie romane reposait, soit en l'emportant en totalité sur certains ponts , soit , au contraire, en déposant, sur les parties qu'elles n'attaquaient pas, des quantités considérables de limon ; où il en résultait que les milliaires qui auraient pu être conservés jusqu'à nous, sur cette partie de route, ont été recouverts peu à peu, depuis l'époque romaine, d'une forte couche d'alluvions et demeurent ainsi enfoncés, aujourd'hui, à plus de deux mètres de profondeur au-dessous de la surface du sol.
 

4 bornes à l'abri dans le Musée d'Arles  -  Bornes aux dimensions suprenantes, au Musée archéologique de Nîmes 4 bornes à l'abri dans le Musée d'Arles  -  Bornes aux dimensions suprenantes, au Musée archéologique de Nîmes 4 bornes à l'abri dans le Musée d'Arles  -  Bornes aux dimensions suprenantes, au Musée archéologique de Nîmes

4 bornes à l'abri dans le Musée d'Arles - Bornes aux dimensions suprenantes, au Musée archéologique de Nîmes


Or, il ne semble pas difficile de reconnaître, après cela, que de pareilles coïncidences, surtout lorsqu'elles sont en aussi grand nombre, ne peuvent pas être attribuées à un simple jeu du hasard; et il en résulte,  que non seulement les bornes milliaires romaines étaient encore debout sur leurs emplacements primitifs et y étaient remarquées par tout le monde, à l'époque où les limites des communes et des diocèses ont été régulièrement déterminées pour la première fois, mais encore que ces bornes elles-mêmes ont été choisies pour servir de base à cette détermination. Depuis cette époque, déjà si éloignée. de nous, ces bornes ont pu disparaître, mais n'ont pas entraîné en tombant le changement des limites qu'elles avaient d'abord servies à marquer, et par conséquent l'existence actuelle de ces limites peut suffire, à son tour, pour déterminer, avec précision les anciens emplacements des bornes.
 

Construction d'une voie gauloise ou romaine - Dernière borne milliaire existant dans Paris.Construction d'une voie gauloise ou romaine - Dernière borne milliaire existant dans Paris.

Construction d'une voie gauloise ou romaine - Dernière borne milliaire existant dans Paris.


L'église Saint-André de Bernis date du moyen âge, les deux premiers arceaux sont soutenus par quatre milliaires du temps de l'empereur Claude pris sur la grande voie romaine (via domicia) qui passait au village.

LES BORNES MILLIAIRES DU GARDLES BORNES MILLIAIRES DU GARD
LES BORNES MILLIAIRES DU GARDLES BORNES MILLIAIRES DU GARD
LES BORNES MILLIAIRES DU GARDLES BORNES MILLIAIRES DU GARD


Une borne milliaire romaine conservée à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans le cloitre du couvent royal  était dite « Borne frontière ». (frontière entre quoi et quoi ????)

Le 09 septembre 1957, en séance du Congrès archéologique de France, M. Louis Rostan, membre de l'institut des Provinces, inspecteur du Var, « fait connaître que, dans le département du Var, à 4 kilomètres de Saint-Maximin, a été trouvée une colonne milliaire, érigée en l'honneur de l'empereur Claude, et qui devait être sur la grande voie appelée depuis Aurélienne. Cette colonne, est d'un diamètre de 65 centimètres ».  
 

Une borne milliaire isolée dans les bois  - La borne frontière du couvent de Saint-Maximin.Une borne milliaire isolée dans les bois  - La borne frontière du couvent de Saint-Maximin.

Une borne milliaire isolée dans les bois - La borne frontière du couvent de Saint-Maximin.


Beaucoup de ces bornes milliaires parmi celles qui nous sont parvenues ont été déplacées (souvent pour leur préservation), parfois utilisées autrement que prévu (bornes frontères par exemple) et quelquefois imitées ( marquage du mur de la peste ).
 

Borne du « Mur de la peste » et son passage dans le Lubéron.
Borne du « Mur de la peste » et son passage dans le Lubéron.

Borne du « Mur de la peste » et son passage dans le Lubéron.


À propos du mur de la peste

Entre Cabrières d'Avignon et Monieux dans le Lubéron, une borne rappelle la construction d'un mur devant protéger le Dauphiné de la peste réapparut en 1720. Le mur de cet autre cordon sanitaire mesurait 20 Km, bâti en pierre sèche, il était ponctué de guérites servant d'abri aux nombreux gardes, " la peste n'a jamais franchi ce mur gardé en permanence".

Le personnage sur la borne, représente l' « Habit des médecins et autres personne qui visitent les pestiférés, il est de marroquin de Levant, le masque a les yeux de cristal, et un long nez rempli de parfum ». Ce dessin est extrait du « Traité de la peste », écrit en 1721 par le docteur Manget qui précise: « Cet habit n'est pas une chose de nouvelle invention et dont on ait commencé l'usage dans la dernière peste de Marseille; il est de plus vieille date, et MM. les Italiens se sont servis d'un costume à peu près semblable depuis longues années. La robe est tout en maroquin du Levant, lequel est l'étoffe qui, à cause de son odeur et de son poil, est la plus capable de résister au venin pestilentiel. Le nez, en forme de bec, rempli de parfums et oint intérieurement de matières balsamiques, n'est percé que de deux trous, un de chaque côté ; mais cela peut suffire pour la respiration, et l'air que l'on respire ainsi n'arrive à l'odorat qu'imprégné du parfum des drogues renfermées dans le bec. Les ouvertures nécessaires pour la vue sont pratiquées sans danger au moyen de petites fenêtres fermées par du cristal. Sous la robe, on porte ordinairement des bottines à peu près à la polonaise, faites de même en maroquin du Levant, des culottes de peau unie qui s'attachent aux dites bottines, et une chemisette aussi de peau unie; enfin le chapeau et les gants sont également en maroquin ».

En 1986, l'association "Pierre sèche en Vaucluse" a entrepris une restauration de ce patrimoine, une belle occasion de randonner.

 

Borne milliaire installée sur ordre de Louis XV (sur le nationale 7 dans la ville de Ris-Orangis (Essonne)  -  Bonnet phrigien gravé sur une face d'une borne.Borne milliaire installée sur ordre de Louis XV (sur le nationale 7 dans la ville de Ris-Orangis (Essonne)  -  Bonnet phrigien gravé sur une face d'une borne.

Borne milliaire installée sur ordre de Louis XV (sur le nationale 7 dans la ville de Ris-Orangis (Essonne) - Bonnet phrigien gravé sur une face d'une borne.

Au XVIIIème siècle Louis XV en avait fait poser sur certains itinéraires. Ces bornes portaient sur une face un chiffre en milles (24) et sur l'autre face la gravure d'une fleur de lys et le chiffre 12 (km). A la Révolution cette fleur royale a été martelée pour la faire disparaitre.
On trouve aussi la gravure d'un bonnet phrigien sur certaine bornes, sans doute par les révolutionnaires.

Sur la borne de Ris-Orangis on trouve également un point géodésique* scellé dans la pierre.

 

* Un point géodésique est un point matérialisé dont les coordonnées (bidimensionnelles ou tridimensionnelles suivant le type de point) sont connues avec précision.
L’existence de différents types de points géodésiques est essentiellement liée aux deux procédés de triangulation qui permettaient, avant l’avènement des techniques modernes de positionnement par satellite, de déterminer les coordonnées d’un point : l’intersection et le relèvement.Dans le cas de l’intersection, on stationne des points connus et, après s’être orienté sur d’autres points, on vise les points à déterminer.


Sources :

- Cartes : Musée d'archéologie nationale.
- Vestiges gallo-romains de France - Musée du patrimoine.
- Les bornes milliaires: archéologie.araire.org.
- Internet : Via domitia/bornes milliaires.
- Bornes milliaires et aménagements de la via domitia. Par Michel Christol et Christian Laudes. Dans le              Bulletin de la société nationale des antiquaires de France.
- Voie domitienne : www.grandcanaldumidi.fr
- Voie domitienne : www.nemausensis.com/Nîmes.
 

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M
Encore un superbe et très riche article qui a demandé bien des recherches. Bravo et Merci !
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Merci à toi pour l'appréciation
L
Magnifique travail. Merci
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