Association pour la protection et la mise en valeur de Calvisson et de la Vaunage

APROMICAV CALVISSON

LE CIMETIÈRE PROTESTANT DE NÎMES (1)

L'intérieur du cimetière, les deux tombes qui sont soulevées, l'ont été par suite des inondations passées, qui ont fait gonfler le sol (témoignage du gardien du cimetière)  -  Gravure de Tortorel et PerrissinL'intérieur du cimetière, les deux tombes qui sont soulevées, l'ont été par suite des inondations passées, qui ont fait gonfler le sol (témoignage du gardien du cimetière)  -  Gravure de Tortorel et Perrissin

L'intérieur du cimetière, les deux tombes qui sont soulevées, l'ont été par suite des inondations passées, qui ont fait gonfler le sol (témoignage du gardien du cimetière) - Gravure de Tortorel et Perrissin

Origine des cimetières protestants

Les cimetières protestants se sont organisés en suivant les différentes phases de l’histoire de la minorité protestante.

I - Sous le régime de l'édit de Nantes :
Sous ce régime, les articles 28 et 29, cités ci-dessous, de l'édit régissent les inhumations et les cimetières :

Article XXVIII.

« Ordonnons pour l'enterrement des morts de ceux de ladite religion pour toutes les villes et lieux de ce royaume, qu'il leur sera pourvu promptement en chacun lieu par nos officiers et magistrats et par les commissaires que nous députerons à l'exécution de notre présent Édit d'une place la plus commode que faire se pourra. Et les cimetières qu'ils avaient par ci-devant et dont ils ont été privés à l'occasion des troubles leur seront rendus, sinon qu'ils se trouvassent à présent occupés par édifices et bâtiments, de quelque qualité qu'ils soient, auquel cas leur en sera pourvu d'autres gratuitement ».

Article XXIX.

« Enjoignons très expressément à nos dits officiers de tenir la main à ce qu'aux dits enterrements il ne se commette aucun scandale, et seront tenus dans quinze jours après la réquisition qui en sera faite, pourvoir à ceux de ladite religion de lieu commode pour lesdites sépultures sans user de longueur et remise, à peine de cinq cents écus en leur propres et privés noms. Sont aussi faites défenses, tant auxdits officiers que tous autres, de rien exiger pour la conduite desdits corps morts, sur peine de concussion ».

II - Pendant la période du Désert.

Seuls les catholiques ont droit aux cimetières officiels (et donc catholiques). Les protestants n'y peuvent donc pas y enterrer leurs morts. La seule possibilité qui leur reste est l'inhumation, de nuit, dans leur jardin ou leur champ, après autorisation du lieutenant, d'abord criminel jusqu'en 1736, puis civil ensuite (voir déclaration du roi ci-dessous). C'est l'origine des cimetières privés protestants.

Déclaration du Roy du 9 mai 1736 en son article XIII :

« Ne seront pareillement inhumez ceux auxquels la sepulture ecclésiastique ne sera pas accordée, qu'en vertu d'une Ordonnance du Juge de Police des lieux, rendue sur les conclusions de notre Procureur, ou de celui des Hauts-Justiciers ; dans laquelle Ordonnance sera fait mention du jour du decès, & du nom & qualité de la personne decedée. Et sera fait au Greffe un registre des Ordonnances qui seront données audit cas, sur lequel il sera delivré des extraits aux Parties interessées, en payant au greffier le salaire porté par l'article XIX, ci après. » ce qui pourrait se dire en langage actuel « ceux de la religion prétendue réformée; à qui une sépulture en Terre Sainte sera refusée par Messieurs les curés, auront l’obligation de demander la permission au Lieutenant de la Justice du lieu pour être inhumés hors le cimetière. ». Toutefois, les enfants baptisés catholiques et âgés de moins de six ans ont droit au cimetière catholique et ont leur décès enregistré dans le registre paroissial de B.M.S. A partir de six ans, le refus de la confession (et par conséquent de la communion et de l'extrême onction) est considéré comme une manifestation de protestantisme qui interdit le cimetière catholique et l'enregistrement du décès par le curé dans son registre.

III - De 1787 à l'an XII :

L'édit de Tolérance du 7 novembre 1787 édicte en son article XXVII : « seront tenus les prévôts des marchands, maires, échevins, capitouls, syndics ou autres administrateurs des villes, bourgs et villages de destiner dans chacun desdits lieux un terrain convenable et décent pour l'inhumation [de nos sujets non catholiques] ; enjoignons à nos procureurs sur les lieux, et à ceux des seigneurs, de tenir la main à ceux que les lieux destinés auxdites inhumations soient à l'abri de toute insulte, comme et ainsi que le sont ou doivent être ceux destinés aux sépultures de nos sujets catholiques ».

IV - De l'an XII à 1881 :

La loi du 24 prairial an XII, en son article XV, précise que, dans les communes où l'on professait plusieurs cultes, chacun devait avoir un lieu d'inhumation particulier et que, dans le cas où il n'y aurait qu'un seul cimetière, on le partagerait par des murs ou des fossés.
L'article XV du décret de l'an XII a été abrogé en novembre 1881. En conséquence, les séparations dans les cimetières, entre tombes de différents cultes, ont été peu à peu supprimées. Il en subsiste souvent des traces et parfois les entrées séparées.

V - Depuis 1881 : Les cimetières privés restent autorisés. Quant aux cimetières publics, ils ne font plus aucune distinction religieuse ou confessionnelle. Droit concernant la publications d'informations au sujet de personnes décédées : La Chambre criminelle de la Cour de cassation a eu l’occasion de juger dans un arrêt relativement récent que : « Justifie sa décision une Cour d'appel qui retient notamment qu'à la date de la publication incriminée l'individu était décédé et qu'il n'a pu être personnellement atteint par les informations divulguées, que ses héritiers ne bénéficient pas du droit d'agir en son nom, que l'article litigieux indique seulement que l'individu était marié et père de deux enfants, qu'il ne comporte aucune information sur l'épouse et les enfants ».

Le premier plan (date ?)

Le premier plan (date ?)


III - De 1787 à l'an XII : L'édit de Tolérance du 7 novembre 1787 édicte en son article XXVII : « seront tenus les prévôts des marchands, maires, échevins, capitouls, syndics ou autres administrateurs des villes, bourgs et villages de destiner dans chacun desdits lieux un terrain convenable et décent pour l'inhumation [de nos sujets non catholiques] ; enjoignons à nos procureurs sur les lieux, et à ceux des seigneurs, de tenir la main à ceux que les lieux destinés auxdites inhumations soient à l'abri de toute insulte, comme et ainsi que le sont ou doivent être ceux destinés aux sépultures de nos sujets catholiques ». IV - De l'an XII à 1881 : La loi du 24 prairial an XII, en son article XV, précise que, dans les communes où l'on professait plusieurs cultes, chacun devait avoir un lieu d'inhumation particulier et que, dans le cas où il n'y aurait qu'un seul cimetière, on le partagerait par des murs ou des fossés. L'article XV du décret de l'an XII a été abrogé en novembre 1881. En conséquence, les séparations dans les cimetières, entre tombes de différents cultes, ont été peu à peu supprimées. Il en subsiste souvent des traces et parfois les entrées séparées. V - Depuis 1881 : Les cimetières privés restent autorisés. Quant aux cimetières publics, ils ne font plus aucune distinction religieuse ou confessionnelle. Droit concernant la publication d'informations au sujet de personnes décédées : La Chambre criminelle de la Cour de cassation a eu l’occasion de juger dans un arrêt relativement récent que : « Justifie sa décision une Cour d'appel qui retient notamment qu'à la date de la publication incriminée l'individu était décédé et qu'il n'a pu être personnellement atteint par les informations divulguées, que ses héritiers ne bénéficient pas du droit d'agir en son nom, que l'article litigieux indique seulement que l'individu était marié et père de deux enfants, qu'il ne comporte aucune information sur l'épouse et les enfants ».
 

Plan du cimetière - Les premières tombes étaient très simple sans inscriptions ni stèles.Plan du cimetière - Les premières tombes étaient très simple sans inscriptions ni stèles.Plan du cimetière - Les premières tombes étaient très simple sans inscriptions ni stèles.

Plan du cimetière - Les premières tombes étaient très simple sans inscriptions ni stèles.

HISTORIQUE DU CIMETIÈRE PROTESTANT DE NÎMES

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Au XVIIe siècle, les ensevelissements de protestants se faisaient dans les cimetières de la Couronne, de la Bouquerie et de la Madeleine. Après la révocation de l’Édit de Nantes (1685), les cimetières protestants furent récupérés par les catholiques. On se remit à ensevelir clandestinement dans les propriétés. L’ordonnance de Louis XVI de 1776 autorisa les protestants à ensevelir « dignement » les leurs.

Par personnes interposées (Jacques Maruejols), le Consistoire de Nîmes acquit, de 1778 à 1887, des parcelles de vigne et olivette pour y enterrer les protestants hors agglomération. Le premier ensevelissement eut lieu le 22 juillet 1782. Des parcelles contiguës supplémentaires furent acquises en 1821 et 1858, portant l’ensemble actuel à un peu plus de 5 hectares. La partie ouest est appelée « nouveau cimetière » par rapport à la partie est, plus ancienne. Depuis 1910, le cimetière appartient à l’Eglise réformée de Nîmes.

Allée principale. - Le site étant partiellement en hauteur a permis d'installer ce tombeau en forme d'acropoleAllée principale. - Le site étant partiellement en hauteur a permis d'installer ce tombeau en forme d'acropole

Allée principale. - Le site étant partiellement en hauteur a permis d'installer ce tombeau en forme d'acropole


Ce cimetière est remarquable en bien des points : il est tout d’abord le plus ancien cimetière protestant collectif de France. Ses 6000 tombes racontent l’histoire funéraire de la communauté protestante, dans ses aspects historiques, religieux et esthétiques. Dès sa création, la dimension paysagère était considérée comme fondamentale, ce qui en fait un cimetière très romantique aux nombreuses espèces d’arbres. Enfin, pour un si petit lieu, le nombre de personnalités intéressantes est impressionnant.

Alignements de tombes très serrées

Alignements de tombes très serrées


LES CURIOSITÉS

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Pendant la période de la clandestinité, les protestants se réunissaient à l’extrémité du cimetière actuel où se trouvait un amphithéâtre au pied d’une colline. Le pasteur endossait sa robe dans une maisonnette, dite de l’olivette. Elle existe toujours, ombragée par un pin. On l’appelle désormais « la chapelle du Désert ». Elle fut restaurée en 1984.

 

La chapelle du DésertLa chapelle du Désert

La chapelle du Désert


Le cimetière est traversé par un torrent (un "cadereau") qu’un pont franchit. Il commet régulièrement des dégâts dans le cimetière,  à l’instar de tous les torrents méditerranéens.
 

Le cadereau, le muret qui le longe a été recouverts de "tag" - composition de miroirsLe cadereau, le muret qui le longe a été recouverts de "tag" - composition de miroirsLe cadereau, le muret qui le longe a été recouverts de "tag" - composition de miroirs

Le cadereau, le muret qui le longe a été recouverts de "tag" - composition de miroirs


Le cimetière est clos de hauts murs. L’entrée principale est assez imposante.

 

LE CIMETIÈRE PROTESTANT DE NÎMES (1)LE CIMETIÈRE PROTESTANT DE NÎMES (1)

Plusieurs pyramides ont été réalisées par James Pradier, dont celle du baron Boileau de Castelnau (non datée)

Pyramide, tombe réalisée pour le Baron Boileau de Castelnau et deux tombes bizarement très étroites.Pyramide, tombe réalisée pour le Baron Boileau de Castelnau et deux tombes bizarement très étroites.

Pyramide, tombe réalisée pour le Baron Boileau de Castelnau et deux tombes bizarement très étroites.

 ARCHITECTURE

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Tombeau élaboré - pierre tombale réhaussée sur socle - Inspiration bysantine - tombe entourée d'un muretTombeau élaboré - pierre tombale réhaussée sur socle - Inspiration bysantine - tombe entourée d'un muret
Tombeau élaboré - pierre tombale réhaussée sur socle - Inspiration bysantine - tombe entourée d'un muretTombeau élaboré - pierre tombale réhaussée sur socle - Inspiration bysantine - tombe entourée d'un muret

Tombeau élaboré - pierre tombale réhaussée sur socle - Inspiration bysantine - tombe entourée d'un muret


SYMBOLES

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Couronne d'immortelles - Pomme de pin - Olivier et lierreCouronne d'immortelles - Pomme de pin - Olivier et lierreCouronne d'immortelles - Pomme de pin - Olivier et lierre

Couronne d'immortelles - Pomme de pin - Olivier et lierre

Attributs professionnels - Palmettes (motif d'art décoratif, ressemblant aux feuilles en éventail d'un palmier) - Cippe (petite colonne sans chapiteau ou tronquée) Attributs professionnels - Palmettes (motif d'art décoratif, ressemblant aux feuilles en éventail d'un palmier) - Cippe (petite colonne sans chapiteau ou tronquée)
Attributs professionnels - Palmettes (motif d'art décoratif, ressemblant aux feuilles en éventail d'un palmier) - Cippe (petite colonne sans chapiteau ou tronquée) Attributs professionnels - Palmettes (motif d'art décoratif, ressemblant aux feuilles en éventail d'un palmier) - Cippe (petite colonne sans chapiteau ou tronquée)

Attributs professionnels - Palmettes (motif d'art décoratif, ressemblant aux feuilles en éventail d'un palmier) - Cippe (petite colonne sans chapiteau ou tronquée)

LES PYRAMIDES

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La pyramide est le symbole de l'immortalitéLa pyramide est le symbole de l'immortalitéLa pyramide est le symbole de l'immortalité

La pyramide est le symbole de l'immortalité

Ici nous avons une chapelle accolée à une pyramideIci nous avons une chapelle accolée à une pyramide

Ici nous avons une chapelle accolée à une pyramide

INSCRIPTIONS DIVERSES

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Fermé ou muré à perpétuité - Au soldat inconnuFermé ou muré à perpétuité - Au soldat inconnuFermé ou muré à perpétuité - Au soldat inconnu

Fermé ou muré à perpétuité - Au soldat inconnu

Unis pour la vie - Curieusement le nom de l'astronome Jean Élias Benjamin Valz à été gravé au dos de sa stèle.Unis pour la vie - Curieusement le nom de l'astronome Jean Élias Benjamin Valz à été gravé au dos de sa stèle.

Unis pour la vie - Curieusement le nom de l'astronome Jean Élias Benjamin Valz à été gravé au dos de sa stèle.


LES CÉLÉBRITÉS

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En 1852, peu avant sa mort, James Pradier exécuta une sculpture destinée au tombeau d’André Amenlier* dans ce cimetière, berceau de ses ancêtres paternels. Pour ce riche propriétaire nîmois mort en 1847, Pradier réalisa une figure allégorique représentant L’Immortalité de l’âme ou L’Espérance en Dieu. La statue, commandée en juillet 1850, arriva à Nîmes fin mai 1852, juste avant la mort de Pradier le 4 juin. Plusieurs pyramides, dont celle du baron Boileau de Castelnau (non datée)

* Contrebassiste, pédagogue et directeur de conservatoire, conférencier, chef d'orchestre, compositeur, il consacra sa vie à la défense de la Musique et des musiciens.

James Pradier  et le mausolée dédié à André Amenlier - André Amenlier, musicienJames Pradier  et le mausolée dédié à André Amenlier - André Amenlier, musicien
James Pradier  et le mausolée dédié à André Amenlier - André Amenlier, musicienJames Pradier  et le mausolée dédié à André Amenlier - André Amenlier, musicien

James Pradier et le mausolée dédié à André Amenlier - André Amenlier, musicien


Robert de Joly, né à Paris le 5 juillet 1887 et mort à Montpellier le 11 novembre 1968 est un spéléologue français. Ami, disciple et (parfois) concurrent d'Édouard-Alfred Martel, il relance la spéléologie entre les deux guerres mondiales. Il a conçu, adapté ou importé du matériel d'exploration et des techniques et participé à l'aménagement touristique de plusieurs gouffres. Il a formé de nombreux spéléologues. Selon ses volontés, l'urne de son cœur a été déposée dans la grotte de l'aven d'Orgnac (Ardèche) et ses restes ont été inhumés au cimetière protestant de Nîmes.

Ingénieur électricien de formation, il travaille dans une usine à Marseille, et au service des Mines. Capitaine mécanicien de réserve, Robert de Joly a participé aux deux conflits mondiaux (Croix de guerre).

Il s'intéresse à la spéléologie à la suite de la lecture des ouvrages d'Édouard-Alfred Martel. Enfant, il se rendait en vacances à Avèze près du Vigan (Gard), où ses grands-parents possédaient de vastes étendues de causses, truffées d'avens et de cavernes. À quatorze ans, dans une grotte de la Tessonne, sous le causse de Montdardier, il fait une intéressante découverte archéologique. Puis il s'inspire des travaux de Félix Mazauric pour continuer l'exploration du causse.
 

Robert de Joly  -  l'aven d'orgnac découvert par JolyRobert de Joly  -  l'aven d'orgnac découvert par JolyRobert de Joly  -  l'aven d'orgnac découvert par Joly

Robert de Joly - l'aven d'orgnac découvert par Joly


Élisabeth Barbier, nom de plume de Renée Guérin, née le 25 avril 1911 à Nîmes (Gard) et morte le 19 février 1996 à Avignon (Vaucluse), est une romancière française, membre du jury du prix Femina.

Elle dirigea une compagnie de comédiens amateurs pendant des années à Avignon, et de ce fait participa de près à la naissance du Festival : dès 1950, elle collabora avec Jean Vilar et, publia pendant 15 ans, des chroniques sur le Festival du théâtre d’Avignon. Parallèlement à son activité théâtrale, son livre le plus connu, Les Gens de Mogador, édité en 1947 relate les générations de la vie d’une famille liée au domaine - imaginaire - de Mogador, près d’Avignon. Elle était membre du Prix Femina.
 

Elisabeth Barbier et son tombeau au cimetière protestant de NîmesElisabeth Barbier et son tombeau au cimetière protestant de Nîmes
Elisabeth Barbier et son tombeau au cimetière protestant de NîmesElisabeth Barbier et son tombeau au cimetière protestant de Nîmes

Elisabeth Barbier et son tombeau au cimetière protestant de Nîmes


Le poète d’expression occitane Antoine BIGOT (1825-1897), qui refusa en 1854 d’intégrer le félibrige de Mistral par goût d’indépendance et parce qu’il voulait chanter sa ville de Nîmes dans son propre langage, son « impur patois qui s’éteint » : la langue la plus populaire de la ville. On lui doit un grand nombre de recueils de poèmes, populaires en Languedoc.

Le sculpteur Auguste BOSC (1827-1879), ancien élève de Pradier, qui se vit confier la réalisation de nombreux bustes et médaillons de personnalités locales.
 

Antoine Bigot -  Le tombeau d'Auguste BoscAntoine Bigot -  Le tombeau d'Auguste BoscAntoine Bigot -  Le tombeau d'Auguste Bosc

Antoine Bigot - Le tombeau d'Auguste Bosc


Le peintre, décorateur et illustrateur Jean-Paul BRUSSET (1909-1985), qui fut un grand ami de Cocteau, avec lequel il collabora à la décoration de la chapelle Saint Pierre de Villefranche-sur-Mer. Il fit des expositions dans le monde entier et sa renommée est internationale. Il fut marié avec Marika Rivera, la fille de Marevna et Diego Rivera, dont il eu un fils, Jean.

 

Jean DONNEDIEU de VABRES (1918-2009) : appartenant à la célèbre famille cévenole (il était le fils du professeur Henri Donnedieu de Vabres, juge au procès de Nuremberg, et l’oncle du ministre Renaud (Donnedieu de Vabres), ce haut fonctionnaire fut directeur de Cabinet de Georges Pompidou. Il fut également le fondateur et premier président du Parc national des Cévennes.
 

Cocteau et Jean Paul Brusset  -  Jean Donnedieu de VabresCocteau et Jean Paul Brusset  -  Jean Donnedieu de VabresCocteau et Jean Paul Brusset  -  Jean Donnedieu de Vabres

Cocteau et Jean Paul Brusset - Jean Donnedieu de Vabres


L’architecte Jean DUBUISSON (1914-2011), auteur de nombreux projets, notamment de logements, durant les Trente Glorieuses. Deuxième Grand Prix de Rome en 1943, puis Premier Grand Prix en 1945, il reste l'un des représentants majeurs de l’architecture française de l’après-guerre avec ses grands ensembles de logements : le Shape Village à Saint-Germain-en-Laye (1951-1952), La Caravelle à Villeneuve-la-Garenne (1959-1967) ou ceux de Maine-Montparnasse à Paris (1959-1964), mais aussi le musée national des arts et traditions populaires à Paris. Il obtint le grand prix national de l’architecture en 1996.

 

La Villa Weil, oeuvre de Dubuisson - Son tombeau.La Villa Weil, oeuvre de Dubuisson - Son tombeau.

La Villa Weil, oeuvre de Dubuisson - Son tombeau.


L’architecte Henri-Jacques ESPÉRANDIEU (1829-1874), ancien élève de Vaudoyer, qui ne laisse rien à sa ville natale de Nîmes (sinon son corps), mais tout à Marseille, dont il fut le grand architecte. On lui doit effectivement dans cette ville trois monuments aussi emblématiques que la Major, Notre-Dame de la Garde, et le Palais de Longchamps. Il mourut des suites d’une fluxion de poitrine contractée dans les cryptes de Notre-Dame de la Garde. Sa dépouille mortelle fut transférée jusqu’à la gare Saint-Charles de Marseille pour un enterrement au cimetière protestant de Nîmes.
 

Henri-Jacques ESPÉRANDIEU  -  Notre-Dame de la Garde  -  TombeauHenri-Jacques ESPÉRANDIEU  -  Notre-Dame de la Garde  -  TombeauHenri-Jacques ESPÉRANDIEU  -  Notre-Dame de la Garde  -  Tombeau

Henri-Jacques ESPÉRANDIEU - Notre-Dame de la Garde - Tombeau


L’aviateur et peintre Jacques FAVRE de THIERRENS (1895-1973), qui fut l’un des as français de la Première Guerre mondiale. Il exposa ses peintures sur ses vieux jours (il fut un peintre de la femme). Il repose dans la sépulture Soulas.
 


 

L'aviateur accidenté  - Le peintre  -  Sa tombeL'aviateur accidenté  - Le peintre  -  Sa tombe
L'aviateur accidenté  - Le peintre  -  Sa tombeL'aviateur accidenté  - Le peintre  -  Sa tombe

L'aviateur accidenté - Le peintre - Sa tombe


Charles GIDE (1847-1932) : oncle de l’écrivain André Gide, dont il était très proche, il suivit, selon la tradition familiale, des études de droit à Paris, avant de devenir professeur d’économie. A partir de 1885, il participa activement au mouvement coopératif français au sein des coopératives de consommation. En 1887, il créa la Revue d’économie politique, dont il fut le rédacteur en chef jusqu’en 1932. Il participa aux premiers pas de la Ligue des droits de l’homme et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) et il s’impliqua dans le mouvement des universités populaires. Il fut le théoricien de l’économie sociale, et l’un des fondateurs du catholicisme social.
 

Charles Gide

Charles Gide


La manadière Fanfonne GUILLIERME (Antoinette Guillierme : 1895-1989), dite « la Grande Dame de la Camargue », personnage folklorique très populaire de la région. Elle parvint, dans un milieu très macho, à créer et à imposer sa propre manade.
 

Fanfonne, sa statue à Aymargue et sa tombe au cimetière protestant de Nîmes.Fanfonne, sa statue à Aymargue et sa tombe au cimetière protestant de Nîmes.
Fanfonne, sa statue à Aymargue et sa tombe au cimetière protestant de Nîmes.Fanfonne, sa statue à Aymargue et sa tombe au cimetière protestant de Nîmes.

Fanfonne, sa statue à Aymargue et sa tombe au cimetière protestant de Nîmes.


Le dramaturge et acteur Edmond GUIRAUD (1879-1961), est  né le 22 mars 1879 à Marseille  et mort le 18 avril 1961 (à 82 ans) à Roquedur (Gard). 

Il était originaire des Cévennes. Il mena une carrière d’auteur dramatique avant la Première Guerre mondiale.

Il est le fils unique de Paul Guiraud, originaire de Saint-Ambroix (Gard), écrivain, propriétaire du Café Peloux à Nîmes, fondateur et rédacteur de l'hebdomadaire « littéraire et artistique » « La Chronique mondaine». 

Il entre au lycée de garçons de Nîmes en 1887 jusqu'en classe de rhétorique. Il poursuit en classe de philosophie au lycée Henri-IV à Paris. Il étudie le droit et obtient une licence de droit.

Il étudie à l'École libre des sciences politiques. Il a eu une carrière d'auteur dramatique, avec un succès certain jusqu'aux années 1930. Il a été sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts, et conservateur du Musée d'Ennery.
 

Edmond Guiraud _ Livret scolaire - Bulletinn scolaire - Buste par Marius CladelEdmond Guiraud _ Livret scolaire - Bulletinn scolaire - Buste par Marius Cladel
Edmond Guiraud _ Livret scolaire - Bulletinn scolaire - Buste par Marius CladelEdmond Guiraud _ Livret scolaire - Bulletinn scolaire - Buste par Marius Cladel

Edmond Guiraud _ Livret scolaire - Bulletinn scolaire - Buste par Marius Cladel


Marcel Mérignargues est un sculpteur français né à Nîmes le  et mort dans cette même ville le . Il repose dans la sépulture Sugier (?)
 

Marcel Mérignargues, son oeuvre - DédicaceMarcel Mérignargues, son oeuvre - DédicaceMarcel Mérignargues, son oeuvre - Dédicace

Marcel Mérignargues, son oeuvre - Dédicace


Louis ROSSEL (1844-1871) : issu d’une famille cévenole républicaine, il s’opposa à la ligne défaitiste imposé par Thiers et Bazaine lors de la guerre de 1870. C’est donc par patriotisme qu’il fut le seul officier supérieur de l’armée française à avoir rejoint la Commune de Paris en 1871.
Le 3 avril, il devint chef d’état-major de la Commune. Il considèra alors que cette dernière courait à sa perte si ses soldats ne s’organisaient pas. En effet, la plupart désertait ou refusait tout combat alors même que l’armée régulière des Versaillais, très entraînée, se trouvait aux portes de la capitale.
Louis Rossel devint président de la cour martiale mais démissionna, ulcéré par son manque de moyens et d’écoute. La Commune, allant dans son sens, le nomma le 30 avril délégué à la Guerre en remplacement de Cluseret.
Cependant, les moyens lui manquaient. Louis Rossel ne souhaitant pas prendre le pouvoir total, démissionna avec éclat, mais ne fuit pas la Commune. Il resta à Paris, caché jusqu’au 7 juin, puis fut arrêté, et jugé deux fois. Adolphe Thiers proposa à Louis Rossel de le gracier s’il s’exilait à vie. Il refusa, voulant assumer ses responsabilités, ne voulant pas trahir son pays et ses convictions ni soulager la conscience de Thiers.
Il fut fusillé le 28 novembre 1871, à l’âge de vingt-sept ans, au camp de Satory en même temps que Théophile Ferré et le sergent Pierre Bourgeois.
Il fut inhumé (discrètement et de nuit) au cimetière protestant de Nîmes, aux côtés de sa sœur et de ses parents. De vives manifestations en sa faveur éclatèrent dans la ville lorsqu’il y fut enterré. Ces dernières années, il fut "récupéré" par des groupuscules identitaires qui organisent des "hommages" sur sa tombe.

Samedi 27 novembre 2021 à 10 h

Hommage à Gaston Crémieux, né à Nîmes, dirigeant de la Commune de Marseille fusillé au Pharo le 30 novembre 1871.
Rendez-vous le 27 novembre à 10 heures, devant sa maison natale au 11 bis rue du Chapitre.
Ensuite nous rendrons hommage à Louis-Nathaniel Rossel dirigeant militaire de la Commune de Paris fusillé le 28 novembre 1871 à Satory. Il est inhumé au cimetière protestant de Nîmes.

Louis ROSSEL et sa tombeLouis ROSSEL et sa tombeLouis ROSSEL et sa tombe

Louis ROSSEL et sa tombe


Jules SALLES-WAGNER (1814-1900), peintre français, son style est typique du modèle néo-grec français. Certaines de ses réalisations ont été inspirées par les fresques de Pompéi.

Il est l'auteur du célèbre tableau « La rencontre de Jean Cavalier avec le  lieutenant général La Lande, représentant du roi.

 

Jules SALLES-WAGNER - Rencontre entre Cavalier et le lieutenant général La Lande - Bas-relief allegorique et palette du peintre sur sa tombe Jules SALLES-WAGNER - Rencontre entre Cavalier et le lieutenant général La Lande - Bas-relief allegorique et palette du peintre sur sa tombe Jules SALLES-WAGNER - Rencontre entre Cavalier et le lieutenant général La Lande - Bas-relief allegorique et palette du peintre sur sa tombe

Jules SALLES-WAGNER - Rencontre entre Cavalier et le lieutenant général La Lande - Bas-relief allegorique et palette du peintre sur sa tombe

Jean Élias Benjamin Valz (1787-1867) est un astronome français de renommée internationale.
Né le 27 mai 1787 à Nîmes, Benjamin Valz est issu d'une famille protestante bourgeoise.

Son père Jean Valz, négociant fortuné à Nîmes, quoique républicain, fut accusé sous la Révolution de modérantisme et condamné à monter sur l'échafaud dressé sur l'Esplanade le 19 juillet 1794.

À l'âge de treize ans, le jeune Valz est placé dans un pensionnat de Lyon où pendant deux années il fait de très bonnes études et remporte le premier prix de mathématiques.

L'astronomie l'attira tout particulièrement, presque exclusivement, bien que pendant la première partie de sa carrière, Valz exerça quelque temps le métier d'ingénieur. Pendant quatre ans, il dirige la construction du canal d'Arles, puis élabore un projet d'adduction d'eau de la ville de Nîmes. Également, il est l'auteur d'un projet de docks et de nouveaux ports pour Marseille ; projet qui semblerait bien timide aujourd'hui ; mais il faut faire la part des temps et songer que dans la première moitié du XIXe siècle, on était bien loin d'entrevoir l'extension prodigieuse que prendraient bientôt l'industrie et le commerce.

Dans la nuit du 24 au 25 janvier, un amateur d'astronomie de Nîmes, M. Laurent, contrôleur au bureau de garantie, découvrait une petite planète. C'était la cinquante-unième. M. Benjamin Valz, notre compatriote, directeur de l'observatoire de Marseille, fut choisi pour parrain et proposa d'appeler le petit astre Némosa. Le nom lui est resté.

Jean Élias Benjamin Valz - Observatoire de l'astromnome - l'astre NemosaJean Élias Benjamin Valz - Observatoire de l'astromnome - l'astre Nemosa
Jean Élias Benjamin Valz - Observatoire de l'astromnome - l'astre NemosaJean Élias Benjamin Valz - Observatoire de l'astromnome - l'astre Nemosa

Jean Élias Benjamin Valz - Observatoire de l'astromnome - l'astre Nemosa

Francis Ponge est un écrivain et poète français, né le 27 mars 1899 à Montpellier (Hérault) et mort le 6 août 1988 au Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes). Il fut en relation avec le groupe surréaliste, sans adhérer pleinement à ce mouvement, et s'attacha, parfois en contradiction avec lui et selon des visions inclassables, à redéfinir les processus créatifs, le rapport entre le langage signifiant et la chose signifiée, dans le cadre de questionnements artistiques et moraux opérant des renversements contre la poésie au sens lyrique et sa subjectivité, en faveur d'une quête descriptive explorant la considération des choses dans le cadre même du combat poétique, politique et ironique contre l'inadéquation du mot par une figure créatrice rendue plus scientifique et désacralisée, en lien avec ses visions humanistes et athées quant à la confiance progressiste en la raison et la nature humaines, également liées à un engagement actif contre le nazisme et le fascisme, dans le contexte historique affronté par le poète, qui fut des proches du communisme en n'y adhérant pas sans réserves.

Francis Ponge a été inhumé au cimetière protestant de Nîmes.
 

Francis Ponge - Récitation écrite de sa mainFrancis Ponge - Récitation écrite de sa main

Francis Ponge - Récitation écrite de sa main

Sources :

- Site « Cimetières de France et d'ailleurs ».
- https://cimetière-protestant-privé-de-nimes.   
- « Lumineuses  ténèbres », Didier Leclerc et Jean Fleury, éditions Sansouire.
- « lesmeilleurs-marbriers.com »
Les protestants et la mort, le cimetière protestant de Nîmes.
- https://nimes-eglise-protestante-unie.fr/vie-de-leglise/cimetiere-protestant/

- https://www.reforme.net/societe/deambulation-au-cimetiere-protestant-de-nimes/
- Pour les dates et lieux de naissance/décès, les fiches individuelles sur Internet.

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                                  Relecture : Agnès Gaultier-Chartrette
                                                    Françoise Ladu

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