Association pour la protection et la mise en valeur de Calvisson et de la Vaunage

APROMICAV CALVISSON

LES SORCIÈRES DE CLARENSAC

 L'INQUISITION

L’Inquisition (du latin inquisitio, « enquête », « recherche ») est une juridiction spécialisée (autrement dit un tribunal) créée au XIIe siècle par l'Église catholique et relevant du droit canonique. Afin de combattre ce qu'elle qualifie d'hérésie, elle fait appliquer des peines variant de simples peines spirituelles (prières, pénitences) à des amendes lorsque l'hérésie n'est pas établie, et de la confiscation de tous les biens à la peine de mort pour les faits de sorcellerie et les apostats relaps. L'Inquisition se prononce sur la peine qu'elle juge souhaitable mais se décharge de son exécution sur le bras séculier. En principe, l'Inquisition ne peut condamner que des catholiques non respectueux des dogmes.  
 

Tribunal d'Inquisition - Même Galilée dut passer devant le tribunal d'Inquisition.Tribunal d'Inquisition - Même Galilée dut passer devant le tribunal d'Inquisition.Tribunal d'Inquisition - Même Galilée dut passer devant le tribunal d'Inquisition.

Tribunal d'Inquisition - Même Galilée dut passer devant le tribunal d'Inquisition.

C'est en 1233 que la pape Grégoire IX, sur la demande de son Inquisiteur Conrad de Marbourg alors en service en Allemagne, aurait créé le « Vox in Rama*, bulle papale dans laquelle il condamnait l'Hérésie exigeant l'utilisation de tous les efforts pour y mettre fin. Je dis bien « aurait créé » car il semblerait que si de nombreux écrits font référence à cette bulle, aucune copie réelle de ce document n'aurait été trouvée et qu'il s'agirait en fait d'une invention due à l'imagination d'un auteur d'un livre intitulé « La sorcellerie au Moyen Age ».

Vox in Rama (latin: Une voix dans Rama) est une bulle papale prétendument établi par le pape  Grégoire IX soit en 1232, 1233 ou 1234 condamnant une hérésie allemande connue sous le nom de Lucifer, une forme de culte du diable.  
 

Grégoire IX et Conrad de Marbourg - partition et paroles de la « vox in Rama »Grégoire IX et Conrad de Marbourg - partition et paroles de la « vox in Rama »Grégoire IX et Conrad de Marbourg - partition et paroles de la « vox in Rama »

Grégoire IX et Conrad de Marbourg - partition et paroles de la « vox in Rama »

En 1326, la promulgation de la bulle de Jean XXII, « super illius specula* » qui énonce pour la première fois que les personnes qui pratiquent la magie et les sortilèges ou celles qui sont susceptibles de s'y livrer peuvent tomber dans le ressort de l'inquisition, annonce un changement d'attitude de l'Eglise, tournant qui laissait entrevoir tous les excès, tortures et supplices du 14ème siècle.

C'est en 1484, que le pape Innocent VIII apporta confirmation de ces dispositions en le « Summis desirantes affectibus »**, dont il était l'auteur et dans lequel il approuvait la chasse aux sorcières.

 Super Illius Specula: dans cette bulle, la sorcellerie est assimilée à l'Hérésie, donc condamnable.
**  Summis desirantes affectibus, Voir sur le site ci-après les chapitres 1 à 6 en version latin et dont seuls les chapitres 1 à 5 sont traduits en français - http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/innocent_VIII_sum_des/lecture/6.htm

Le pape Jean XXII - Super illius specula  _  Innocent VIII - Summis desirantes affectibusLe pape Jean XXII - Super illius specula  _  Innocent VIII - Summis desirantes affectibus
Le pape Jean XXII - Super illius specula  _  Innocent VIII - Summis desirantes affectibusLe pape Jean XXII - Super illius specula  _  Innocent VIII - Summis desirantes affectibus

Le pape Jean XXII - Super illius specula _ Innocent VIII - Summis desirantes affectibus

C'est de cet effroyable ouvrage qu'en 1486, deux dominicains, grands Inquisiteurs, Kramer de Strasbourg et Johan Sprenger de Cologne en tirèrent le « Maleficum » ou le « Marteau des sorcières* » qui devint l'instrument de l'Inquisition car il s'agissait d'un document révélant toutes les peines à appliquer aux malheureuses victimes soupçonnées de commercer avec le diable. En fait, cet ouvrage constituait une véritable croisade contre les femmes qui furent persécutées et exécutées non seulement en France, mais en Europe et en Amérique du Nord.

Du XVIe au XVIIe siècle, les procès en sorcellerie devinrent une véritable épidémie, engendrant un nombre considérable d'hommes et surtout de femmes condamnées au bûcher sur le simple fait d'avoir été accusés d'avoir commis une alliance diabolique, vénéré le diable et pratiqué le sabbat, ou exercé des maléfices.

* Le Malleus Maleficarum (littéralement « le Marteau des sorcières », c'est-à-dire le marteau contre les sorcières), est un traité de démonologie des Dominicains..
 

Heinrich Kramer de Strasbourg   -  Johann-Theodore Sprenger  -  Malleus Maleficum Heinrich Kramer de Strasbourg   -  Johann-Theodore Sprenger  -  Malleus Maleficum
Heinrich Kramer de Strasbourg   -  Johann-Theodore Sprenger  -  Malleus Maleficum Heinrich Kramer de Strasbourg   -  Johann-Theodore Sprenger  -  Malleus Maleficum

Heinrich Kramer de Strasbourg - Johann-Theodore Sprenger - Malleus Maleficum

Les diocèses de Nîmes, d'Alais et d'Uzès, connurent aussi les troubles entraînés par les guerres de religion, d'autant que le XIVe siècle fut terrible en raison des nombreux fléaux qui s'abattirent sur le Languedoc :

• Mercenaires qui rançonnaient, pillaient les pays traversés durant la guerre de Cent ans et qui se répandaient à travers tout le territoire, terrorisant les paysans au point de les empêcher de cultiver leurs champs causant une grande famine,
• la peste noire amenée par un navire en provenance de Gênes qui se déclencha à Marseille et s’étendit rapidement dans toute la région décimant durant plusieurs années une grande partie de la population ;
• enfin, des conditions atmosphériques catastrophiques qui sévirent tout au long de ce siècle ruinant les maigres récoltes et aggravant encore plus la misère et la famine. 

Tous ces malheurs qui s'acharnaient sur le pays et, compte tenu de l'état d'ignorance et de grande misère dans lequel se trouvaient les populations, ajouté aux divergences de religions, la chasse aux sorcières à qui il était reproché d'être la cause de tous ces maux, eut lieu un peu partout.
Saint-Côme et Clarensac n'échappèrent pas à cette terreur et subirent les conséquences de cette terrible Inquisition.
 

Les mercenaires rançonneurs et pilleurs  -  La peste noireLes mercenaires rançonneurs et pilleurs  -  La peste noire

Les mercenaires rançonneurs et pilleurs - La peste noire


En 1491, une dénommée Frénouze demeurant à Saint-Côme fut accusée de sorcellerie.  

C'est donc seulement après le procès Frénouze que l'inquisiteur de la foi annonça sa venue à Clarensac. Lors de la messe du dimanche, l'inquisiteur tenta de persuader les fidèles de dénoncer ceux qui ne se s'étaient pas bien conduits vis-à-vis de l'église, mais il lui fallut plus de cinq ans pour parvenir à recueillir les témoignages dont il avait besoin pour inculper les accusés.

Des hommes aussi peuvent être accusés de sorcellerie.

Des hommes aussi peuvent être accusés de sorcellerie.

Des réunions secrètes étaient organisées par des personnes qui se réunissaient dans des lieux un peu reculés, tel l'oppidum de Nage, ou le puech Saint André (chemin du haut qui va de St Côme à Nîmes), auxquels se joignaient régulièrement d'autres habitants venus de villages vaunageols et parfois de plus loin, Vauvert, Sauve, Quissac, etc. Dans quel but ? Le procès laisse supposer que ces réunions servaient à organiser un groupe d'opposition à l'Église. tait-ce réellement cela, ou ne s'agissait-il pas, tout simplement, de rencontres de quelques veuves, venues passer un moment en bonne compagnie ? A ce moment là, Paulette et Marguerite sont veuves toutes les deux. Certes, les hommes se présentaient sous des prénoms diaboliques mais n'était-ce pas voulu pour pimenter un peu ces soirées de débauche et de libation ?
 

Ces hommes et ces femmes  réunis (es) n'étaient-ils seulement venus (es) que pour passer un bon moment ensemble.Ces hommes et ces femmes  réunis (es) n'étaient-ils seulement venus (es) que pour passer un bon moment ensemble.

Ces hommes et ces femmes réunis (es) n'étaient-ils seulement venus (es) que pour passer un bon moment ensemble.

Le Procès:

Fin octobre 1497, les quatre inculpés(es), Marguerite Andrieu (veuve Longuet), Paulette Julien (veuve Allègre), Antoine Jonquier et Mondette Figuier, qui avaient été dénoncés par la Frémouze, pour avoir tenu des assemblées appelées « sabbat », se trouvent agenouillés sur la place de Calvisson avec des images de diables dans le dos. Ils furent proclamés hérétiques, et sorciers devant deux mille personnes. Ils se repentirent et reçurent donc le pardon de Dieu et, en conséquence, l'inquisiteur ne prononça pas la sentence capitale mais les remis aux Seigneurs hauts justiciers de Calvisson et de Clarensac.

Le procès civil fut mené par les bayles des Seigneurs de Calvisson et de Clarensac, au cours duquel les inculpés furent accusés d'avoir, par des « artifices diaboliques» tué des femmes et des enfants, rendu des femmes stériles, paralysé des hommes, fait périr les trois-quarts des oliviers du pays et des villages alentours, ainsi que nombre d'animaux de diverses tailles.

Seuls des témoins à charge, comme d'ailleurs dans tout procès de sorcellerie, furent entendus tout au long de ce procès. Aucun avocat ne fut commis pas plus qu'il n'y eut de Jury. La Cour était donc juge et partie.

Tous les témoignages de ce procès vont être un mélange de vrais et de faux arguments au détriment des accusés car Il faut savoir que tout procès en sorcellerie, n'était pas fait dans le but de démontrer la culpabilité des accusés, mais de les faire avouer ce qui ne manquait pas d'arriver suite aux mauvais traitements qu'ils subissaient : emprisonnement, menaces, tortures. On leur répétait inlassablement d'avouer, de dire la vérité sous peine d'être brûlés. Aussi, espérant se sauver, très souvent, ils finissaient par avouer tous les crimes dont ils étaient accusés, ce qui, en fin de compte, ne servait à rien puisque le fait d'avouer les rendait coupables d'Hérésie et les condamnait de toute façon au bûcher. Toutefois, dans le cas d'un accusé qui faisait preuve de repenti durant son procès, il n'était pas brûlé vif, mais étranglé sur pilori avant que son corps ne soit brûlé sur le bûcher pour que son âme puisse se détacher de son corps, lui laissant ainsi la possibilité de gagner le Paradis.
Nos deux veuves eurent donc des rapports charnels avec deux diables. Paulette avec Barbenson et Marguerite avec Razim.

Place de Calvisson  - Le sabbat des sorcièresPlace de Calvisson  - Le sabbat des sorcièresPlace de Calvisson  - Le sabbat des sorcières

Place de Calvisson - Le sabbat des sorcières

Lors d'un « sabbat » sur le Puech Saint André, le diable alluma un grand feu dans lequel ils jetèrent des herbes, des ossements, divers détritus qui se transformèrent en poudres qu'ils mirent en sachets et les gardèrent à l'abri jusqu'au moment de lâcher le bétail dans les champs. Paulette et Margueritte répandirent alors ces poudres qui, se dispersant partout dans l'air, tuèrent beaucoup d'animaux.

Marguerite avait un jour, jeté un sort à un clerc qui refusait de lui donner de la viande qu'il allait jeter. Celui-­ci se trouva ainsi entièrement paralysé, ne pouvant ni se lever, ni marcher. Le prêtre, supérieur du clerc, menaça Marguerite avec un couteau et ce n'est que sous cette contrainte qu'elle consentit à guérir le clerc qui, venait d'arriver en lui tendant une houe et en lui demandant de travailler la terre. Il est à noter cependant que ce Clerc ne fut pas appelé à témoigner le jour du procès. Seul un sergent, qui n'avait pas du tout assisté à la scène raconta les faits au Tribunal. De nos jours, nous penserions plutôt que Marguerite avait simplement fait une manipulation physique, un peu comme nos kinésithérapeutes ou nos ostéopathes, mais les gens de l'époque, plutôt simpliste de raisonnement, pensèrent tout naturellement que si elle avait guéri le Clerc c'est qu'elle l'avait rendu malade.

Cahier d'un jeteur de sort (19ème s.) - Jeteuse de sort - Pendant le sabbat le diable allume un grand feu.Cahier d'un jeteur de sort (19ème s.) - Jeteuse de sort - Pendant le sabbat le diable allume un grand feu.Cahier d'un jeteur de sort (19ème s.) - Jeteuse de sort - Pendant le sabbat le diable allume un grand feu.

Cahier d'un jeteur de sort (19ème s.) - Jeteuse de sort - Pendant le sabbat le diable allume un grand feu.

Les témoins

17 témoins, dont 7 femmes et 10 hommes foint l'objet de l'attention du tribunal. Ce sont : Margarida BAUDOYNA, 28 ans, épouse de Johan VERGIER ; Estevena BOh'IEYRA. 70 ans, veuve de Johan Gautier ; Rixens BOSQUETA, 35 ans, épouse de Johan DE PORTAS ; Jaumeta FOCAUDA, 30 ans, fille de Guilhem FOCAUT ; Margarida FORESTIEYRA, 30 ans, épouse de Johan DELMAS ; Anthoma DE LA LECA , 30 ans. épouse d'Audet POUSSUC ; Margarida SABATI EYRA. 28 ans, épouse d'Anthony GUISART ; Anthony ALO LUER, 40 ans ; Bernart AUDIBERT, 60 ans ; Anthony BERGEYRON, 30 ans ; Guilhem FOCAUT , 50 ans ; Peire GILI, 30 ans ; Anthony GUISART. 35 ans ; 178 Paulette, Marguerite et les autres... Julian GUISART. 50 ans ; Audet JULIAN, 40 ans ; Anthony DE PORTAS, 70 ans ; Johan VERGIER. 35 ans.
Le mode de dénomination de ces témoins va montrer un fonctionnement avec des tendances bien spécifiques. Les 7 témoins de sexe féminin, dans les parties du procès rédigées en occitan, sont dénommées par une désignation unique selon une fréquence variant d'un individu à l'autre ; et par une double désignation selon une fréquence variant d'un individu à l'autre.

La chasse aux sorcièresLa chasse aux sorcières
La chasse aux sorcièresLa chasse aux sorcières

La chasse aux sorcières

La sentence

« Nous déclarons que tu as été et que tu es une empoisonneuse, une sorcière, une meurtrière avec préméditation ... Nous ordonnons ... que ton corps soit brûlé dans les flammes ardentes et réduit en cendres ».

Sentence de mort proclamée par Etienne Victor, juge pour les seigneurs de Clarensac, à l'encontre de Marguerite Andrieu et Paulette Julien, le 1er décembre à 9 heures du matin devant toute la population réunie sur la place, face au Portail Supérieur et auprès du puits.

La sentence était exécutable immédiatement, mais, les deux fils de Paulette apparurent devant le bûcher accompagnés d'un sergent de la cour du sénéchal de Nîmes qui assigna le baile Coste, le procureur Ricard, les seigneurs et autres représentants de la loi de Clarensac à comparaître le mardi 5 décembre devant la cour présidiale de Nîmes pour s'expliquer sur les irrégularités du procès de Paulette. Il ordonna cependant que Marguerite soit immédiatement exécutée. Paulette fût-elle brûlée ce jour là ? … Le document traduit par don Pedro Casado ne le précise pas.

Ce procès qui se déroula en 1497 à Clarensac n'en fût qu'un parmi des milliers qui eurent lieu en France, avec, presque tous, la même issue pour les accusés car avouant leurs crimes ou les niant, elles étaient toujours condamnées pour Hérésie et finissaient sur le bûcher.

On peut toutefois s'étonner qu'il y en ait eu autant et que beaucoup plus de « sorcières » que de « sorciers » furent condamnées. Il est vrai que les hommes sont indispensables pour les travaux aux champs et surtout pour alimenter les différents corps d'armée. De plus le fait de voir brûler des femmes marquait-il peut-être davantage les esprits et permettait ainsi à l'Église de mieux imposer ses dictats grâce au climat de terreur dans lequel elle maintenait la population ? Est-ce pour cette raison que dans de tels procès, il n'y avait que des témoins à charges.

Comme Jeanne d'Arc, les sorcières de Clarensac furent brûlées sur le bucher.Comme Jeanne d'Arc, les sorcières de Clarensac furent brûlées sur le bucher.
Comme Jeanne d'Arc, les sorcières de Clarensac furent brûlées sur le bucher.Comme Jeanne d'Arc, les sorcières de Clarensac furent brûlées sur le bucher.

Comme Jeanne d'Arc, les sorcières de Clarensac furent brûlées sur le bucher.

Pourquoi la plupart des accusées de tels procès avouaient-elles les crimes qui leur étaient reprochés? On est en droit de supposer que ces femmes devaient subir toutes sortes d'humiliations, de tortures morales et physiques lors de leurs interrogatoires qui finissaient par briser leur résistance et les faisaient avouer n'importe quoi pourvu que tout cela cesse, en espérant encore pouvoir sauver leur vie. Et puis, au fond d'elles-mêmes, peut-être se considéraient-elles en partie coupables vis-à-vis de leurs maris décédés ou de leurs enfants pour n'avoir pas su résister au démon de la chair ?
Cette chasse aux sorcières a heureusement pris fin, en France dans le début du 15ème siècle, mais, le dernier inquisiteur ne décéda qu'en 1703. Par contre, dès 1479 l'Inquisition s'installe en Espagne pour cesser provisoirement en 1808 et réapparaître en 1814. Enfin, après trois siècles d'intenses activités elle cessa définitivement vers 1834.

Sources :

- « Clarensac en Vaunage et ses habitants du néolithique à l'an 2000 par Eliane Dubost-Vedel -collection Monographies vaunageoles N°3 sous la direction de Jean-Marc Roger de l'Académie de Nîmes. »

- « La petite histoire de Clarensac de l'époque romaine à nos jours» par M. René Agussol, instituteur, Les presses de l'imprimerie de la Charité, Mars 1994 »

Le Roussillon au temps de la chasse aux sorcières

 

LES SORCIÈRES DE CLARENSAC

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